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DO, MI, SOL, DO !

de  Paul Géraldy

mise en scène    Régis Santon

 Choix des Chroniques ****

Théâtre Silvia Monfort

Tel: 01 56 08 33 88

 

     Photo ©  Philippe Guérillot

           

En lieu et place de la chronique de Theothea,

et avec le partenariat de la chroniqueuse ci-dessous

Theothea.com vous conseille:

     

- La critique de  Danièle Dumas

       

ROUGH CUT

de  Pina Bausch

mise en scène    Pina Baush

 Choix des Chroniques ****

Théâtre de la Ville

Tel: 01 42 74 22 77

 

     Photo   ©   Theothea.com 

              

Quelque part de "Zingaro" au "Fabuleux voyage d'Amélie...", Pina Bausch tisse une toile invisible quoique concentrique où elle achève "bien" ses poulains comme dans un "Rough Cut", cette ébauche grossière qui tend au brouillon de génie.

Il faut dire que ses comédiens doivent savoir courir, car il vont devoir arpenter la scène selon toutes les diagonales du possible, en évitant de peu les collisions avec la déflagration des corps en ébullition.

La vertigineuse paroi d'un glacier domine en toile de fond l'espace du jeu en s'imposant comme une masse à sculpter d'avenantes pentes à vaches voire d'autres cheminements d'escalade plus complexe grâce à des pinceaux de lumière et de savantes projections pleines d'artifices en feu.

Inspirée par un séjour en Corée, la chorégraphe emmène sa troupe au sein de malicieux tourments universels et intemporels que le masculin fait sans cesse subir au féminin jusqu' au "vice versa" du point de rupture.

Des musiques électroniques composées comme des leitmotivs à n'en jamais finir avec ces quêtes constamment réitérées transforment la rencontre improbable en joutes de contorsions se débattant telles des parties de flipper irrésolues.

Ainsi donc mystique à l'instar de Zingaro, fantasque à la manière d'Amélie Poulain, la course folle s'initie aux cercles prodigieux qui, loin de tourner à la ronde sélective, maintient l'ensemble des danseurs en état de grâce lévitative avec un étrange sourire sur les commissures des lèvres.

Le cérémonial annuel d'une quinzaine à guichets fermés au théâtre de la Ville où les aficionados tentent chaque soir de gagner leurs places au Nirvana, ne subira aucune dérogation fût-ce même au prix d'une "Coupe du monde".

L'immense renommée de Pina Baush pourrait forcer à penser qu'elle n'est reconnue que pour "avoir été"; et pourtant, de toutes évidences avec son "Tanztheater Wuppertal" en gestation depuis plus de trente ans, la créatrice est plus que jamais plébiscitée "en dehors de toutes les modes".

Theothea le 29/06/06

MA VIE AVEC MOZART

de  Eric-Emmanuel Schmitt

mise en scène    Christophe Lidon

 Choix des Chroniques ****

Théâtre Montparnasse

Tel:  01 43 22 77 74

 

           

" L'enfance est un pays que l'on traverse sans le connaître et que l'on commence seulement à apercevoir au moment même de le quitter... "

Cependant à l'âge où d'autres ont découvert les Rolling Stones et les Beatles, Eric-Emmanuel Schmitt lui a été touché par la grâce en entendant à son insu la voix d'une cantatrice chantant Mozart.

L'adolescent de quinze ans effectua alors une rupture métaphysique dans sa relation au monde, passant subitement d'une dépression nihiliste à la sublimation artistique s'ouvrant sur le concept de perfection absolue.

Thérapie ou méthode Coué, cette attitude de détermination définitive semble avoir ensuite complètement réussi au dramaturge à succès ainsi qu'à l'homme privé.

Le philosophe se sert donc ici de cette expérience fondatrice personnelle pour susciter à titre d'exemple universel les vertus de la passion culturelle lorsqu'en partant d'un choc initial, tel le coup de foudre, ce dernier est en mesure de conditionner la destinée dans le registre de l'idéal pragmatique.

En s'appuyant ainsi sur le noyau dur de cette révélation originelle, les déclinaisons de la beauté pourront se conjuguer dans l'infinité des possibles ramenant sans cesse à l'unique vérité d'une création à l'image d'un Dieu parfait.

Christophe Lidon a su installer avec le décor ingénieux et stylistique de Sophie Jacob les conditions requises pour mettre en confiance le rôle de " l'alter ego ", tout en multipliant les repères chronologiques de mise en scène qui jalonnent les rencontres avec Mozart ou plus exactement avec l'oeuvre musicale.

Harpe, clarinette et chant viennent en effet ponctuer la mémoire constructive de l'écrivain qui se relèvera de chaque échec octroyé par la vie comme d'une rédemption nécessaire à la suavité de la connaissance.

En tant qu'interprète de l'auteur à renom, Didier Sandre est aussi un merveilleux instrument sur lequel la tonalité chaude de la voix résonne tel un sourire angélique dont il ne doit pas se départir sous peine de nuire à la magie du spectacle.

C'est pourquoi en " jouant le jeu " de cette vie avec Mozart, vont pouvoir se glisser les notes d'une musique apte à mettre du baume sur des paroles humaines qui auront ainsi le mérite de se transcender dans un chef d'oeuvre sans cesse renouvelé, celui du miracle de la vie.

Theothea le 03/07/06

ETOILE FOREVER

de  Viginy L.Sam

mise en scène    Frédéric Baptiste

 Choix des Chroniques ****

Comédie de Paris

Tel:  01 42 81 00 11

 

     Photo  DR.

                      

Vue des coulisses, la loge d'un danseur étoile pourrait ressembler à une base de lancement de missiles où la haute technologie confine à l'obsession du microbe.

C'est ainsi que Julien Brillant au terme de sa carrière livre son dernier combat avec une représentation ultime du "Lac des cygnes".

A chaque pause, l'artiste est choyé par ses habilleuse et maquilleuse préférées qui sont devenues avec le temps des confidentes prévenantes du moindre tracas.

Mais dès l'entracte qui autorisera une présence prolongée de Julien, il apparaîtra qu'à trois avec Iris et Mareva, ensemble ils "n'en mènent pas large" face à un avenir qui leur semble "bouché", du plan professionnel au privé.

Cependant les deux jeunes femmes avec des caractères sensiblement opposés, ont appris à s'adapter aux tourments et aux phobies du "monstre sacré", néanmoins leur patron plus que jamais en plein exercice de son art chorégraphique.

Alors que Biscotte (Aymeric Pol), un fan monomaniaque n'aura de cesse tout au long de ce spectacle d'adieu de revenir à la charge pour tenter d'approcher son idole en coulisses, chacun des personnages va devoir assumer sa propre détresse pathologique.

Le texte de Virginy L.Sam est d'une telle justesse psychologique que les rires semblent ponctuer un exceptionnel documentaire sur l'envers du décor théâtral:

L'interprétation en est un véritable régal où les embarras perfectionnistes d'Iris (Laetitia Tomassi) peuvent aisément déclencher des fous rires de compassion, où la poigne volontariste de Mareva (Marie-Do Ferré) ne peut réussir à dissimuler le déficit affectif chronique, où la performance de Julien (Arnaud Allain) est à la mesure de la mythomanie paranoïaque de l'artiste quand les soupçons s'effacent au profit de la preuve tangible.

La mise en scène de la compagnie Sousouli est ici assurée par Frédéric Baptiste qui dirige ses acteurs en les "entrechoquant" avec une main de velours acérée.

Des comédiens en pleine éclosion, un auteur à suivre de très près!...

Theothea le 04/07/06

CYRANO !...

d'après  Edmond Rostand

mise en scène    André Serré

 Choix des Chroniques ****

Théâtre de la Gaîté-Montparnasse

Tel:  01 43 22 16 18

 

   Photo  ©  André Serré  

                       

Cyrano, Roxane, Christian et les autres.... Jacques Weber les a tant aimés qu'il retourne cet été vers le chef d'oeuvre d'Edmond Rostand avec une gourmandise insatiable pour s'y délecter tel un môme qui voudrait jouer tous les rôles:

Et c'est donc ce qu'il fait en grand comédien défiant l'intégrité de la pièce et en s'entourant " nez en moins " d'Anne Suarez et Xavier Thiam, complices d'une interprétation magistrale rendant à chaque fragment d'anthologie ce qui appartient au patrimoine collectif.

Au piano de bistrot, Elisabeth Cooper est en mission d'illustrer les séquences du film muet d'Antonio Génina faisant lien sur la scène de la Gaîté-Montparnasse entre les morceaux choisis et le fantasme schizophrénique du héros malgré lui.

Réduit ainsi à un suc éligible au meilleur de la compilation de Christine Weber, le texte flamboyant enchaîne ses tirades en vers et contre tout ce qui n'aspire pas à l'excellence dans la scénographie d'André Serré.

Car le panache de Cyrano, c'est effectivement l'immense Jacques Weber qui, chevauchant en phases les intentions de l'auteur, s'élève au-dessus de la mêlée prosaïque pour culminer en état de grâce intime.

Theothea le 14 juillet 2006

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