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11ème  Saison     Chroniques   11.76   à   11.80    Page  186

 

   

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CONDITIONS HUMAINES

mise en scène  & chorégraphie   

Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault

****

   

Palais des sports

 

       Photo   ©  Pascal Elliot

                  

Treize, c'est le nombre de "gueules noires" qui sont sortis par leurs propres moyens de l'effondrement de la mine de Courrières après trois semaines d'ensevelissement en 1906, alors même qu'au bout d'un mois en sortait un quatorzième survivant à décompter des 1099 morts provoqués par la plus grande catastrophe minière d'Europe.

Treize, c'est aussi le nombre de jours succédant à la date officielle du cent unième anniversaire de cette tragédie pour honorer en ce 23 mars 2007, la première des trois représentations de "Conditions Humaines" par la compagnie de Marie-Claude Pietraggalla et son "Théâtre du corps" au Palais des Sports de Paris.

Ainsi l'ex-danseuse étoile de l'Opéra de Paris avec son compagnon Julien Derouault, à la tête d'une troupe de onze danseurs, ont créé en 2006 sous l'initiative de la région Nord-Pas-de-Calais, cet hommage chorégraphique à l'univers de la mine sous la forme d'une allégorie de toute condition humaine:

Solidarité, mixité culturelle & mémoire y contribuent à développer une thématique de l'enfermement intimement liée à la sensibilité des créateurs valorisant ici la communication par les gestes et le langage des corps façonnés par le labeur, en tant qu'outil de recherche artistique.

Ce spectacle de cent trente minutes aux dimensions d'une fresque à "La Germinal" incarne des "Temps modernes" chaplinesques où seraient exaltés en tableaux expressionnistes les corps en mouvements lorsque ceux-ci deviennent "machine" d'un enfer sublimé en force cosmique.

Jamais Marie-Claude Pietragalla n'aura-t-elle parue aussi charnelle sous le poids du drame collectif, jamais la puissance d'une tribu chorégraphique n'aura-t-elle suscité autant d'émotion tellurique jusqu'à cibler le chœur du théâtre antique dans la transgression des techniques plurielles de la danse.

Une ovation à ne plus savoir donner des mains debout suspendront ces moments magiques de communion intense en un final du rappel que "Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire".

Theothea le 30/03/07

ELECTRE

texte: Hugo von Hofmannsthal 

mise en scène   Stanislas Nordey

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Théâtre de La Colline

Tel: 01 44 62 52 25   

 

    Photo   ©    Caroline Ablain

                      

En raison de contretemps, notre chronique a dû être ajournée.

Le lien ci-dessous permet de consulter le dossier dédié à cette pièce

par le Théâtre ou la Compagnie:

ELECTRE

       

CET ENFANT

de  Joël Pommerat

mise en scène   Joël Pommerat

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Théâtre des Bouffes du Nord

Tel: 01 46 07 34 50   

 

       Photo   ©  Elisabeth Carrechio

                      

En raison de contretemps, notre chronique a dû être ajournée.

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par le Théâtre ou la Compagnie:

Cet enfant

         

LES REVENANTS

de  Henrik Ibsen

mise en scène   Arnaud Denis

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Théâtre 13

Tel: 01 45 88 62 22   

 

        Photo   ©  Lot

                      

En raison de contretemps, notre chronique a dû être ajournée.

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par le Théâtre ou la Compagnie:

Les Revenants

               

LA MOUETTE

de  Anton Tchekhov

mise en scène   Olivier Pansieri

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Maison des étudiants canadiens

Tel: 01 43 54 05 02    

 

     Photo   ©   Guy Bourdier

                        

Ce qui est intéressant avec la compagnie d’Olivier Pansieri, c’est la pérennité d’un travail artisanal annuel qui trouve son aboutissement ambitieux dans un cycle de représentations consacrées d’abord à Shakespeare de 2002 à 2004, puis l’année dernière à Brecht et maintenant, en 2007, à Tchekhov.

Cependant la particularité formelle qui pourrait aisément en devenir le prétexte la fait déménager d’une saison à l’autre dans les multiples «maisons estudiantines» de la Cité Internationale nous la faisant visiter à la manière d’une carte du Tendre:

Collège Franco-Britannique, Maison du Cambodge, Maison du Brésil et aujourd’hui celle du Canada ont en effet succédé à la Tour Jean Sans Peur et au Couvent des Cordeliers des deux réalisations initiales.

Alors que le tramway dessert désormais ce vaste espace de résidences universitaires au sein d'un immense parc qui permet à la capitale française de se donner des airs de campus culturel, la compagnie «Art scénique et vieilles dentelles» continue son bonhomme de chemin qui se jalonne ainsi de rendez-vous situés cette année un peu plus précoces dans la saison théâtrale, en l’occurrence mars-avril au lieu de mai-juin.

Faire du théâtre autour d’un buffet campagnard pourrait paraître anecdotique s’il n’y avait, au-delà d’une convivialité structurelle, la volonté de faire partager un véritable creuset de spectacle vivant.

En effet à chaque lieu institutionnel investi correspond la création d’un univers de jeu où les coulisses, les loges, les rangées de sièges, le buffet, le contrôle, la régie, la scène, les costumes etc... sont autant d’éléments constitutifs d’un seul et même état d’esprit, celui de l’échange et de l’interpénétration où comédiens et spectateurs seraient des hôtes réciproques.

En montant ici «La Mouette», chacun entre ainsi dans le labyrinthe de la jalousie et de la frustration amoureuse que l’ambition force à masquer jusqu’à côtoyer le drame psychologique (avec Laurence Bucher, Guénaëlle Carré, Marianne Chéron, Elena Sist, Francis Bédigis, Jean-Marc Guillerme, Eric Malafosse, Olivier Pansieri, Pierre Siksik & Curtis Vaisse). Alors que ces tribulations collectives poussent les uns et les autres dans le retranchement intime de la dramaturgie tchekhovienne, il est possible de se prendre aux divagations de la prospective:

Puisque la mise en scène d’Olivier Pansieri cultive le goût de la farce et qu’il est indéniable que l’interprétation de ses comédiens joue constamment sur le registre de l’humour latent, pourquoi donc La Compagnie «Art scénique et vieilles dentelles» n’oserait-elle pas les années prochaines se lâcher dans la Comedia dell‘arte, voire même le Vaudeville ? Cette perspective de réalisation ne pourrait-elle devenir l’enjeu roboratif d’un futur challenge artistique ?

Theothea le 02/04/07

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