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12ème  Saison     Chroniques   12.06   à   12.10    Page  191

 

       

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L'ACTE INCONNU

de  Valère Novarina

mise en scène   Valère Novarina

****

Théâtre de la Colline

Tel: 01 44 62 52 52

  

    Photo  ©  Olivier Marchetti       

En passant de la Cour d'Honneur d'Avignon au Théâtre de la Colline, le plateau de se rétrécissait de moitié gagnant en intimité là où l'espace extérieur fut alors un gage d'ouverture.

Entre ces deux pôles, une retransmission télévisée en direct assura, dès le début du Festival, la médiatisation de cette nouvelle création de Valère Novarina, faisant de "l'acte inconnu" l'événement théâtral de l'été 2007.

Il s'avère que de l'image vidéo aux corps en chair et en os des comédiens, la continuité est effectivement stimulante, car entrer en Novalangue, ce serait décider de faire table rase de toutes les connaissances humaines notamment psychologiques, afin de déconstruire le langage vers sa métamorphose rédemptrice.

Accepter l'enjeu, c'est livrer le regard et l'ouïe à une attention latente sans comprendre nécessairement sur l'instant présent tout le remue-ménage qui s'opère en son for intérieur de spectateur passant du stade médusé au rire jaillissant à l'insu de tous les codes normatifs.

Au jeu de la famille recomposée, Le Déséquilibriste (Léopold von Verschuer), Le Coureur de Hop (Manuel Le Lièvre), Le Bonhomme Nihil (Michel Baudinat), Le Chanteur en catastrophe (Olivier Martin-Salvan), La Dame de pique (Myrto Procopiou), La Femme spirale (Agnès Sourdillon), Le chantre 1 (Véronique Vella), Le chantre 2 (Valérie Vinci), L'homme nu (Jean-Yves Michaux), L'Esprit (Christian Paccoud), L'Ouvrier du drame (Richard Pierre), Jean qui corde (Dominique Parent) & Raymond de la matière (Dominique Pinon) tourneboulent l'histoire de l'être humain, de son rapport à Dieu, au monde, à l'autre, à lui-même au point de lui faire oublier la contingence.

Soulagé ainsi du poids des contraintes idéologiques, l'entendement en orbite philosophique se régale de l'interprétation physique des acteurs qui accomplissent une véritable oeuvre d'art sculpturale autour des phrases qui fusent en des "jeux de maux" hilarants parce que paradoxaux.

La mise en scène de l'auteur épouse un flux dynamique que les cent quarante minutes de représentation ne peuvent épuiser, tant la jubilation s'empare de la force vibratoire d'une équipe se relayant en cadence, aux commandes de l'objet théâtral non identifiable.

Alors si le concept de Dieu est effectivement cet anagramme approximatif de "Vide" qui s'emploie tel un trou noir à aspirer la pensée autant que la matière, Valère Novarina aura réussi à poétiser le réel faisant de la Novalangue cet espéranto des planches qui acte la métaphore ludique d'un salut universel.

Theothea le 19/09/07

LES BELLES-SOEURS

de  Eric Assous

mise en scène   Jean-Luc Moreau

****

Théâtre Saint-Georges

Tel: 01 48 78 74 37

  

    Photo  ©  Laurencine Lot

En cette rentrée, Jean-Luc Moreau affiche son don d'ubiquité coutumier; force est de constater que sa mise en scène de "Les belles-soeurs" est magistrale et va faire le succès du Théâtre Saint-Georges cette saison.

Trois frères sont dans le collimateur d'Eric Assous; l'auteur les réunit pour une partie de campagne chez l'un d'entre eux, tous accompagnés de leurs épouses respectives. Avocat, dentiste et directeur d'une P.M.E. en informatique constituent leur pedigree social. Deux des conjointes ont un job, l'une est enseignante, l'autre dirige une agence immobilière.

La pièce aurait pu s'appeler "En attendant Talia". En effet Nicole, la femme d'intérieur a pris l'initiative opportune de convier la secrétaire de Francky, son mari, à leur soirée familiale. Candeur ou calcul, toujours est-il que cette arrivée annoncée va créer la torpeur générale chez les frangins et par voie de conséquence mettre la puce à l'oreille de leurs tendres et chères.

Une analyse au scalpel des motivations socio-sexuelles implicites va s'ensuivre dans une logorrhée dialectique où les fantasmes des unes vont s'entrechoquer avec la défense passive des autres, alors qu'une vérité à demi avouée ne cessera d'en cacher une suivante prête à imploser.

Se refilant mine de rien la patate chaude, Yvan, Francky et David s'emploient à calmer le jeu de leurs partenaires féminines convaincues d'avoir enfin déterrer le filon de la lâcheté et qui, futées comme pas trois, vont mener les mâles lentement mais sûrement vers la capitulation en rase campagne, du moins le croient-elles.

Cependant que la chute finale s'orchestrera autour d'une boîte de chocolats par laquelle pourrait bien rire qui rira le dernier. Il faut dire qu'entre temps Talia est arrivée dans ce lieu de villégiature récemment acquis en ayant eu le temps de semer la confusion avec une malignité de garce bien élevée et la détermination d'un secret à faire découvrir insidieusement.

Le ton de la pièce s'affranchissant des bonnes manières avec des répliques à l'emporte-pièce face à une langue de bois qui cherche à sauver sa mise, laisse le soin au metteur en scène d'affiner la palette des sentiments et autres ressentiments dans une gamme de subtils attitudes et gestes qui en disent beaucoup sur les comportements contradictoires et complexes du couple contemporain.

Une pièce exutoire finement jouée se souciant de la paix des ménages malgré le délice des joutes apparentes.

Theothea le 20/09/07

GOOD CANARY

de  Zach Helm

mise en scène   John Malkovich

****

Théâtre Comedia 

Tel: 01 42 38 34 60 

  

    Photo  ©  Bernard Richebé  

Quelque peu déroutante cette nouvelle création mondiale de John Malkovich, par conséquent à hauteur de sa réputation provocatrice qui en l'occurrence ne serait pas sans rappeler l'esthétique audacieuse d'un Bob Wilson.

Après avoir signifié par un avertissement affiché en préambule qu'il n'est pas possible pour un être humain de réussir son destin, si celui-ci n'est pas en mesure de penser par lui-même et d'agir en autonomie, le metteur en scène souhaite au spectateur de passer une bonne soirée alors qu'un rire jaune s'empare d'emblée de l'assistance.

Aussitôt s'impose le décor ingénieusement mobile de Pierre François Limbosch dont les six cubes indépendants les uns des autres vont s'articuler en largeur et profondeur pour constituer à la taille du plateau du Théâtre Comédia, un puzzle en relief sur lequel viendront se projeter les fantasmes et autres visions cybernétiques issus d'un imaginaire en ébullition de formes et couleurs.

L'inconscient collectif étant mis ainsi au travail forcé, les protagonistes de Zach Helm vont venir habiter la scène rendue fantasmagorique, telles des marionnettes voire des pantins désarticulés jusque dans leurs propos plus ou moins cohérents.

A ce jeu diabolique, tous vont être gagnés par une agitation fébrile dont la palette pourra s'étendre de la clownerie au tragique.

Grand est le mérite des sept comédiens (Cristiana Reali, Vincent Elbaz, José Paul, Ariel Wizman, Jean-Paul Muel, Stéphane Boucher & Bénédicte Dessombz) à se plier aux directives du "Maître en scène" inspiré par un réalisme technologique d'où le ressenti doit s'exprimer à fleur de peau.

Alors si on pense à 37°2 de Jean-Jacques Beinex, c'est que Annie (C. Reali) et Jacques (V. Delbaz) vont vivre un intense chemin de croix rendu pathétique par les paradis artificiels mais où les stations seraient malgré tout des havres de félicité amoureuse.

Jusqu'au suicide final, le secret d'un mal être chronique va se distiller au point de rendre désemparés leurs proches ainsi que les professionnels, éditeurs et critique convaincus d'avoir un best-seller à portée de main, alors même qu'un doute s'installe sur les motivations et  l'identité de l'écrivain.

Nargué par l'esprit malin de John Malkovich, la psychose gagne inexorablement du terrain scénique, non sans s'interroger sur le point de rupture où aurait subsisté l'ultime chance d'inverser les forces destructrices.

Pygmalion d'un talent littéraire tourmenté, la fusion passionnelle aura cherché en vain son point d'ancrage au sein d'un couple écartelé entre vie marginale et fiction, se renvoyant à l'infini le mystère de la reconnaissance de soi dans l'écriture.

Ce "Good Canary" de Zach Helm pourrait bel et bien devenir une pièce culte pourvu que l'intuition créatrice de John Malkovich entre en phase complice avec l'imaginaire des spectateurs, déjà prêts à combler de louanges le tandem Reali / Delbaz.

Theothea le 21/09/07

LE ROI LEAR

de  William Shakespeare

mise en scène   Jean-François Sivadier

****

Théâtre des Amandiers / Nanterre

Tel:  01 46 14 70 00 

  

    Photo ©  Christophe Raynaud de Lage

C'est en même temps que les deux événements majeurs du 60ème Festival d'Avignon débarquent à Paris.

D'une part, Valère Novarina avec son "Acte inconnu" au théâtre de la Colline, d'autre part Jean-François Sivadier avec Le "Roi Lear".

Si tous deux ont fait sensation à la Cour d'Honneur en cet été 2007, il est évident au vu de la représentation de Lear au Théâtre des Amandiers que la mise en scène de Sivadier a été véritablement pensée aux dimensions du lieu mythique initié par Jean Vilar.

Mais comme la perspective de Sivadier est ici de faire dialoguer l'intimité avec l'immensité, la grande tournée qui débute à Nanterre se trouvera, quelle que soit la jauge qui accueillera cette coproduction, de plain-pied avec son ambition initiale.

Nicolas Bouchaud qui endosse le rôle du vieux Roi meurtri par sa propre cécité à l'égard des véritables preuves d'amour filial, n'a pas l'âge traditionnel du rôle puisque la quarantaine ne lui en assure certes pas les prérogatives.

Et pourtant, c'est dans le décalage du temps, des identités, dans l'ajustement des espaces que le psychodrame va trouver pleinement son essence philosophique, si l'on accepte que les tribulations de la farce s'empare des personnages ballottés par leur égocentrisme à courte focale.

Hommes ou femmes, tour à tour emportés par des tempêtes d'orgueil malvenu vont contribuer à construire leur propre malheur dont le Roi va d'emblée prendre la tête du cortège, en devenant l'emblème de référence.

Norah Krief constituera l'alternative à cette tendance généralisée, en cumulant les deux rôles salvateurs du conte Shakespearien: A la fois Cordelia, la fille répudiée par son père ainsi que fou (du Roi) se glissant dans l'ombre du monarque en péril, tel son miroir de vérité à rebours.

Une impressionnante scénographie à dimension humaine, puisque échafaudée avec la technologie moderne des tréteaux mobiles, s'est emparée du volume de la Cour d'Honneur comme elle investit ici, vastes salle et scène des Amandiers avec une équipe de comédiens soudés "comme un seul homme", Nicolas Bouchaud, Stephen Butel, Murielle Calvez, Vincent Dissez, Vincent Guédon, Norah Krief, Nicolas lê Quang, Christophe Ratandra, Nadia vonderheyden, Rachid Zanouda, Jean-François Sivadier & Jean-Jacques Beaudouin.

Le Roi Lear est parmi nous, puisqu'il est le reflet et le symptôme des malentendus, des aveuglements, des conflits d'intérêts qui parcourent la société des hommes, les rendant sourds ou de mauvaise foi avec leur propre cohérence.

"Être ou ne pas être" vient ici se décliner dans sa version additive  "être et ne pas être" très proche du "Connais-toi toi-même" Socratique et c'est donc de la méprise engendrée par les fausses valeurs que pourrait se dégager a posteriori, la réflexion sur les erreurs d'analyse tragiques au destin de l'humanité.

Sublime forcément sublime le Roi Lear, oui mais Jean-François Sivadier lui insuffle en outre un rythme, une cocasserie, une force paradoxalement vitale, une inventivité folle de chaque instant, une ambivalence impressionniste, une malice dénuée de tout cynisme, en magicien sans armure autre que le verbe assumé par l'adaptation de Pascal Collin.

Qui sait si les facéties stylistiques de la Novalangue ne constitueraient pas une bénéfique alternative au Lear de Sivadier, alors que cette concomitance Parisienne opportune résulte d'un projet chronologique en Avignon ?

Theothea le 24/09/07

L' EPILOGUE

   

de, par & mise en scène   Philippe Caubère

****

Théâtre du Rond-Point

Tel: 01 44 95 98 21

  

    Photo  ©  Michèle Laurent 

Se pendre ou se peindre, tel est le dilemme auquel aboutit Caubère en 1980 lorsqu'il en finit avec Philippe et sa ficelle. C'est alors que le comédien sursoit à l'exécution du projet funeste, ne pouvant échapper au plaisir jubilatoire de raconter sa débâcle du Lorenzaccio en Avignon 78, entouré de tous ses démons intérieurs.

Là où le destin devrait en finir, tout rebondit pour dépeindre précisément l'autoportrait de "L'homme qui danse" jusqu'à nos jours au terme de 25 années de créativité fictionnelle en boucle autour d'une époque, celle des années 70 qui se terminaient pour l'acteur en impasse professionnelle.

Rarement homme de spectacle ne se sera autant exposé aussi longtemps au sein d'un plébiscite public sans cesse croissant, tant la galerie des personnages qu'il a incarnés sur scène aura eu la vertu de symboliser dans la caricature, le désarroi chronique dont chacun voudrait triompher en son for intérieur.

Alors qu'en est-il de cet épilogue, lors de sa création au Théâtre du Rond-Point en septembre 2007, en deux parties à voir dans la chronologie ?

   

- " La Ficelle " est donc un spectacle embryonnaire à l'origine du projet global que Philippe Caubère reprend et complète pour mettre un terme à la saga de Ferdinand. C'est l'instant tragique où le comédien se retrouverait seul face à lui-même, sans fard et sans recours à l'artifice des rôles interprétés alternativement.

Isolé dans la frustration avec son ego exigeant mais en compagnie d'un bout de ficelle qui va servir, par un coup de génie, de support à un délire orchestré autour d'une rencontre avec une jeune fille inconnue dans un restaurant.

Durant le récit, le comédien s'adresse de manière récurrente à un pseudo spectateur des premiers rangs, ne comprenant rien à rien, dissipé et vulgaire.

Il faut dire que ce leitmotiv est assez pesant d'autant plus qu'il suggère que ce gêneur est représentatif d'une partie du public, fût-elle marginale.

Néanmoins, cela déclenche chez le comédien l'opportunité de crises nerveuses où sa parole déshinibée serait en phase avec les associations de son inconscient. Fou rire de mise !

Quant à la ficelle, elle s'essaye à symboliser l'imaginaire de l'artiste dans le moindre détail topographique jusqu'aux sentiments de sa partenaire féminine fictive.

Néanmoins pour les afficionados de "L'homme qui danse", le plaisir est moins jubilatoire car en compagnie de sa ficelle, Philippe est hyper-présent avec ses propres ressentiments sans être en mesure de se projeter dans ses fameux personnages fantoches.

Cependant la boucle est bel et bien bouclée; le spectateur est revenu au point de départ de l'aventure Caubérienne. Bon prince, le comédien va l'inviter à un dernier tour de manège grandiose en compagnie des ombres mythiques de la Cour d'Honneur pour assister en direct à : "La mort d'Avignon".

   

- "La mort d'Avignon", là où tout va échouer au coeur du Lorenzaccio alors que tout aurait du commencer pour le nouveau "Gérard Philipe". En assistant à ce morceau de bravoure au Théâtre Rond-Point, on se dit que l'apothéose pour Philippe Caubère, ce serait précisément de le jouer dans la Cour d'Honneur. Avis donc aux organisateurs du Festival!...

Sans doute le comédien y est-il au faîte de son Art; jamais sa distanciation n'a-t-elle été autant l'égale de son implication; le vaste plateau est cette fois totalement vide de tout décor ou accessoires à l'exception d'une lettre juchée à même le sol, là-même où le tapis maternel réunissait auparavant les éléments symboliques de l'univers familial.

C'est Paul Puaux, l'ex-directeur du Festival d'Avignon ayant succédé à Jean Vilar son fondateur qui, avant de laisser les rênes à Bernard Faivre d'Arcier, devient ici la mascotte choyée par Caubère au point d'en constituer une véritable légende du spectacle vivant.

Pipe à la bouche, tel un Maigret inspecteur d'un Etat imaginaire, à la fois bonhomme parvenu en fin de carrière au-delà de toutes contingences, sa caricature s'emploie au beau milieu de la Cour d'Honneur à des dialogues inénarrables avec Georges Wilson son double complice alors que la fin d'après-midi baigne d'une douce lumière orangée les prémices du mistral qui s'apprête à visiter la représentation du soir.

L'échec programmé est inscrit dans une jauge "bourrée" jusqu'au-delà d'une audition compréhensible et tous semblent donc s'amuser de la catastrophe imminente... sauf bien entendu le principal intéressé qui va jouer son va-tout professionnel dans le rôle de Lorenzo.

Anthologique et déjà culte, ces instants d'ultime répétition avortée où l'artiste en difficulté serait censé à l'instar des anciens d'appliquer une recette technique destinée à contrecarrer la nuisance du vent, vont être l'occasion du dévoilement d'un remède désuet mais plein de compassion nostalgique à l'égard de tous les comédiens solidaires dans l'adversité:

Tournoyer sur le plateau dans le sens contraire du vent tourbillonnant, tel un derviche tourneur à rebours, devrait susciter l'étrange impression de l'immobilité de l'acteur au regard des spectateurs puisque les forces physiques s'annulant, celles-ci permettraient de porter sa voix en flux inversé vers les gradins.

L'interprétation de Philippe Caubère touche au sublime dans ces instants désopilants à l'aune d'une inspiration géniale libèrant  la vraisemblance de l'absurde enchevêtrée dans l'énergie du désespoir.

Tout le théâtre est là présent qui a convoqué ses grandes âmes disparues dans un ballet mémorial où les rejoignent pêle-mêle les voix du Général de Gaulle, François Mauriac et même Johnny Hallyday. Véritable leçon de patrimoine culturel, cette master class façon Caubère restera dans les mémoires comme un témoignage privilégié d'une époque artisanale et par conséquence profondément humaine.

     

Quel est donc de ces deux versions gémellaires, le véritable épilogue ?

Notre préférence irait spontanément à "La mort d'Avignon" en raison de l'exposition vivante d'une ultime galerie de personnages à laquelle Caubère nous a rendus addict.

Cependant pour l'artiste, sa réelle césure avec le cordon ombilical se situe bel et bien dans "La ficelle" puisque s'il y trouve en prime une corde pour se pendre, il est surtout censé y triompher de ses démons en sortant vainqueur d'une thérapie de 25 années.

Doit-il accomplir son destin d'adulte existant à part entière et autonome ou devrait-il faire plaisir à son public en restant poings et esprit liés à son talent de parodie métaphorique ?

Attention !... Un Caubère pourrait bien en cacher un autre !...

Quoi qu'il advienne, nous aimons l'interprète parce qu'en dansant sur un volcan, l'art du comédien donne à penser que la vie humaine est une effervescence fantasque et poétique.

Theothea le 28/09/07

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