Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques   de

  

18ème  Saison     Chroniques   18.026   à   18.030    Page  331

 

  • MELODRAM(E)S                                  
  • DISCO                                              
  • COMEDY MAJIK CHO                 
  • DOUTE                                             
  • RING                                                               1748ème  chronique   (depuis 1996)  

   

                       

     

         

           

                   

         

               

       

     

           

   

           

     

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MELODRAM(E)S

de   Gabor Rassov

mise en scène   Pierre Pradinas

****

 La Pépinière Théâtre

Tel    01 42 61 44 16

                    

           photo ©  Mirco Magliocca

Site officiel La Pépinière Théâtre

http://www.theatrelapepiniere.com/spectacle.php?id=45

   

          

DISCO

de  Stéphane Laporte

mise en scène  Stéphane Jarny

****

Théâtre des Folies Bergère 

Tel  08 92 68 16 50  

                    

           photo ©   Bertrand Vacarisas

     

Aux Folies Bergère, ce sont les spectacles de Roger Louret qui, à partir de 1991, ont ouvert le bal des comédies musicales mettant, alors, la chanson française à l’honneur.

C’est, notamment, grâce aux « Années Twist » en 95 que Vincent Heden effectuait sa première prestation sur les planches de l’illustre Music Hall.

Et voici donc l’artiste de retour en vedette dans « Disco » après avoir, comme bon nombre de ses actuels partenaires, fait les beaux jours, la saison précédente, de « Salut les copains » sur cette même scène.

Sorte de Madame Loyal travestie ici en présentatrice d’un Reality show où l’apprentissage Disco se confondrait avec celui d’une émancipation au feeling de la vie, son personnage d’Estelle excelle dans la composition ambivalente d’un maître de cérémonie apte à décoiffer les meilleurs cabarets internationaux.

Dans le rôle principal de Lucie, Lola Ces qui s’était déjà particulièrement distinguée dans « Sister Act », vient ici relever le défi de la polyvalence chant/danse/comédie en compétitrice volontariste et adepte de la bonne humeur partagée.

Et puis, il y a François (Flo Malley) & Candie (Fanny Fourquez) qui, de manières fort différenciées, vont mettre le pied à l’étrier de Lucie tout en poursuivant eux-mêmes la perspective d’une brillante carrière au prorata de leurs talents artistiques respectifs.

Enfin, le directeur (Jacques Vidal) du Disco-club où se produit le fameux Trio « Coco-Loulou-Darling » (Sofia Mountassir, Jean-Michel Vaubien & Melina Mariale) supervise les progressions de sa troupe afin que les performances hebdomadaires télévisuelles puissent être la garantie d’un audimat en folie.

Bref, cette intrigue en phase avec la modernité médiatique, selon ses appétences en communication, repose sur l’incontestable qualité d’écriture de Stéphane Laporte et d’Agnès Boury qui, de surcroît, elle dirige les acteurs sous la mise en scène virevoltante de Stéphane Jarny.

Ce spectacle est un régal pour les yeux et les oreilles tout autant que pour l’esprit car l’autodérision s’y coltine volontiers avec l’ambition festive cultivée au rythme époustouflant des multiples tubes de l’époque, tels « I will survive », « Money money money » ou encore « Paroles paroles » and so on…

A voir et à revoir aux Folies Bergère pour y apprécier le plaisir spécifique de chaque représentation d’ici à la tournée hexagonale débutant en février 2014.

Theothea le 12/11/13

   

         

 

   

          

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COMEDY MAJIK CHO

de  Arturo Brachetti

mise en scène  Serge Denoncourt

****

Théâtre du Gymnase

Tel   01 42 46 79 79

                    

           photo ©  P. Ranzani

           

Le one man show de Brachetti à Paris, c’était en début de vingt-et-unième siècle « l’homme aux mille visages » d’abord à Marigny puis, par la suite, au Casino de Paris, qui, ainsi, précédait son retour à Mogador en 2004 mais ce fut aussi « Brachetti fait son cinéma » aux Folies Bergère en 2010 et trois ans plus tard, voici donc maintenant, le « Comedy Majik Cho » au Théâtre du Gymnase !

Le temps semble avoir glissé sur l’apparence physique de l’artiste : Tout reste conforme dans la silhouette élancée jusqu’à la signature capillaire en manière de houppette.

Cette constance formelle pourrait être le comble du plus réputé des transformistes dont la vitesse de métamorphisme n’a d’égale que la fascination qu’il exerce sur la mémoire collective en se démultipliant à l’infini au sein d’un kaléidoscope culturel dont le patrimoine cinématographique serait la source universelle quasi inextinguible.

Mais voici, pourtant, qu’avec cette « Comédie magique », le processus de transsubstantiation va laisser en marge le fondu enchaîné des portraits vivants pour se focaliser sur l’art de faire apparaître & disparaître, tour à tour, les objets, véritables supports d’illusion optique à la vitesse de l’éclair.

C’est donc avec une pléiade d’amis, magiciens professionnels, qu’Arturo entreprend, cette fois-ci, un tour du monde dont il sera le maître de cérémonie ainsi que le leader charismatique.

A quelques reprises durant le spectacle, Arturo aura, néanmoins, l’opportunité de numéros spécifiques remettant superbement Brachetti en selle, mais pour la majorité du spectacle, c’est effectivement son aura qui fera joyeusement lien magique avec tous les artistes invités sur son show tour, à savoir Luca & Tino, Luca Bono, Darcy Qake, Theo Dari, Vincent C & Alain Choquette.

Theothea le 24/10/13

              

     

             photo ©  P. Ranzani

     

     

DOUTE

de  John Patrick Shanley  

mise en scène  Robert Bouvier

****

Théâtre du Petit Hébertot

Tel  01 42 93 13 04

                    

           photo ©  Theothea.com

           

"Doutes", pièce du dramaturge John Patrick Shanley, primée en 2004 (prix Pulitzer de la meilleure pièce) est une parabole percutante sur les méfaits de la rumeur, dont l'auteur américain a tiré un film avec Meryl Streep, en 2008, et que Roman Polanski a mise en scène, en 2006, au théâtre Hébertot.

Au Petit Hébertot, Robert Bouvier en donne une nouvelle tonalité dans une mise en scène sobre et profonde, qui fut jouée au Festival Off d'Avignon en 2012.

Dans le huis clos d'une institution religieuse catholique, dans les années 60, le venin de la suspicion va se répandre insidieusement et ébranler les certitudes de chacun; deux nonnes et un curé, lequel sera soupçonné par la Mère supérieure de s'intéresser de trop près à un jeune garçon de 12 ans, de surcroît le premier enfant noir a avoir été accepté dans l'établissement, vont entamer une partie de poker feutrée mais cependant implacable, le prétendu coupable devra révéler sa faute.

Les deux nonnes sont diamétralement opposées. Soeur Aloysius, directrice de l'institution, est d'un abord renfermé, autoritaire et rigide, elle a des principes d'éducation stricts et reproche à la jeune novice, Soeur James, d'enseigner l'histoire avec un trop vif enthousiasme. Tout en n'approuvant pas les accusations allusives de la révérende concernant le curé de la paroisse, Soeur James va lui raconter un événement qui renforcera les convictions de Soeur Aloysius. La jeune fille est un peu ébranlée mais, admiratrice de l'homme, elle défend le Père Flynn, qui est aussi entraîneur de basketball dans l'école.

A partir de cette révélation, Soeur Aloysius, qui n'arrivait pas à établir les preuves nécessaires à son renvoi, va tout faire pour parvenir à le démasquer en usant de l'intimidation et même du mensonge. L'aumônier sera convoqué et tentera de se disculper sans vouloir se justifier.

Josiane Stoléru est une Soeur Aloysius mystérieuse et convaincante de vérité. Face à elle, Emilie Chesnais incarne une nonnette pleine de fausse fragilité, qui semble effacée mais cependant tient tête à sa supérieure en essayant de défendre le prêtre naïf et ambigu incarné par Robert Bouvier lui-même, dont la mise en scène est d'une sobriété troublante.

Le doute est distillé à petit feu, il s'insinue subrepticement. L'accusation sous-jacente d'attouchements est-elle fondée ou n'est-elle que pure divagation ?

Et si tout cela n'était qu'un malentendu ? Rien n'est confirmé ou infirmé. Tel un poison venimeux, le doute de cette supposée vérité devient le doute d'une certitude. Et si je m'étais trompée semble crier au final la conscience de celle qui pensait détenir des certitudes.

        Cat.S / Theothea.com, le 20/11/13 

RING

de  Léonore Confino

mise en scène  Catherine Schaub

****

Théâtre du Petit Saint-Martin

Tel  01 42 08 00 32

                    

           photo ©  Bernard Richebé

     

Que « Ring » sonne comme un Opéra à Bayreuth, comme un Boulevard circulaire à Vienne ou tel l’Anneau des noces nuptiales, c’est sans doute en tant que lieu d’affrontement dédié à la boxe, à mains nues, qu’il serait le plus populaire !

C’est, donc, dans une sorte de synthèse associative de ces éléments fondamentaux qu’il faut rechercher la perspective du titre donné à la dramaturgie réunissant l’irradiante Audrey Dana & l’étincelant Sami Bouajila sur les planches du Petit Saint-Martin :

« Opéra » incontestablement, quand les voix s’abandonnent à une montée en puissance des egos en concurrence avec leurs alter égaux !

« Boulevard » bien entendu, quand il s’agit de s’engager de front sur la plus grande largeur des affects sans chercher pour autant le consensus pendant que la ronde se perpétue à l’infini !

« Anneau » qui jure fidélité au meilleur comme au pire, cela va sans dire alors même que se dessinent les contours de la machine infernale que certains dénomment « Amour » !

Ainsi tracé le périmètre de survie aux attaques extérieures, le couple peut alors entreprendre de se déchirer à souhait mais celui-ci ne sera jamais aussi fort qu’en ces instants de jouissance suprême où il se relèvera de tous les maux qu’on lui accorde.

En 18 séquences, Léonore Confino brosse à reluire le tour d’horizon de tous les amalgames fâcheux qui sèment trouble et confusion entre « Lui » & « Elle ».

A tort ou à raison, Catherine Schaub cultive l’art de l’impasse scénographique dont ceux-là devront sortir vainqueurs ou laminés par la libido garantie débridée selon les forces du surmoi.

C’est ludique ! C’est drôle ! C’est fort ! C’est intense !… Et surtout la projection des états d’âme se contredit en un véritable feu d’artifices que Masculin & Féminin se doivent d’assumer à part entière afin de pouvoir rebondir en position favorable lors de la joute suivante.

Ainsi délimité, le terrain de jeu d’Adam & Eve agit comme un effet miroir sur le spectateur qui se prend à fantasmer sur une modernité paisible dont le mode d’emploi serait juste à l’inverse de cette démonstration artistique, de haut vol, bien que grandeur Nature !

Theothea le 23/10/13

   

          

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