Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques   de

  

18ème  Saison     Chroniques   18.091   à   18.096    Page  344

 

         

 

             

photo © Theothea.com

       

                      

   

             

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CLÔTURE DE L'AMOUR

     

de & mise en scène  Pascal Rambert

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Théâtre du Rond-Point

Tel   01 44 95 98 21

                    

             photo © Marc Domage

                    

Torturez les mots ! Traversez les corps ! Et réagissez boomerangs !…

Pour en finir avec l’amour « fausse route », la parole se lâche et devient arme à double tranchant afin de faire table rase.

Rien ne serait plus comme avant l’écriture logorrhéique de Pascal Rambert, sacralisée lors du Festival d’Avignon 2011, en son empoignade incarnée et dédiée à Audrey & Stan !

Comprendre, de facto, Audrey Bonnet & Stanislas Nordey ont transgressé le point de non-retour.

Depuis, de multiples adaptations étrangères, autour de cette orbite masculin / féminin en rupture, ont souhaité s’adapter au souffle du couple initiateur sans sursis, mais selon des modalités culturelles spécifiques, à chacune de ces créations.

A contrario dans l’hexagone, la radicalité inégalable des deux pourfendeurs originels incite ceux-ci, à juste titre, à rester seuls détenteurs actuels de cette guerre artistique à double visage. Voici donc l’instant d’avant où leur « Ono/Lennon posture » va être confrontée aux balles du « Dakota Day ».

Ainsi, Elle et Lui rentrent-ils à nouveau comme Taureau et Toréador dans l’arène du Rond-Point, en cette 2ème quinzaine de février 2014, pour deux heures de lutte chorégraphique à mots nus, destinés à blesser à tout jamais le partenaire, à le mettre à terre, à le soumettre à la loi de pesanteur absolue, que seule la haine inspirée par l’amour est en mesure de maintenir en équilibre paritaire.

Surtout, pas de morale, pas de psychologie, point d’expérience pragmatique au diapason de la bonne ou mauvaise conscience récurrente !

Non, à eux seuls, les mots sont suffisamment forts pour tuer définitivement toute velléité d’ignorer leur impact sur le corps, l’esprit et en définitive l’être en soi, alors même que leur destinataire est, de toutes évidences, en proie à des pressions de contorsions physiques irrésistibles.

En guise de ligne de démarcation et de soupape à leurs flamboyantes joutes rhétoriques d’une heure chacun en continu, subsistent les enfants laissés pour compte qui, eux en chœur, feront transition avec « Happe » d’Alain Bashung.

Donc pause de quelques minutes et c’est reparti en sens inverse symétrique: Les mêmes mots, les mêmes concepts, les mêmes raccourcis de la pensée renvoyés à l’expéditeur après être repassés dans la machine à broyer.

Cependant, dans le temps imparti au masculin, il s’agit d’attaques frontales tranchantes et dans celui du féminin, il s’agit d’intériorité implosée en ses deux composantes sexuées.

A terme pourtant, il ne restera sur scène que deux indiens à plumes folkloriques que le théâtre fictionnel pourrait séduire au cas où ces deux comédiens auraient l’idée saugrenue de continuer à « répéter » ensemble en s’envoyant des flèches empoisonnées.

Alors match nul ? Pourquoi pas, mais dans ce cas, aussi nul qu’est le réel prosaïque mais, en revanche, tellement transcendant dans sa fusion sublime avec l’imaginaire du spectacle vivant !

Theothea le 23/02/14

          

             photo © Marc Domage

         

UN TEMPS DE CHIEN

de    Brigitte Buc

mise en scène   Jean Bouchaud

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Théâtre  Montparnasse

Tel   01 43 22 77 74

                    

         visuel affiche

     

Ce pourrait être une pièce de copines répondant symétriquement à toutes ces pièces de mecs sédentaires ou en road movie, ce pourrait l’être d’autant plus que l’auteure est complice de plume avec Valérie Lemercier depuis de nombreuses années, ce pourrait l’être également car, focalisée sur la génération des quadras, cette rencontre de Gabrielle, Hélène et Loulou dans l’arrière-salle d’un bistrot est spontanément sans langue de bois, à la mode des relations directes contemporaines.

A ceci près que ces trois jeunes femmes sont censées ne pas se connaître tout en campant des portraits stéréotypés de leurs congénères féminines.

Bref, plongées d’emblée dans l’art de vivre au moins mal possible du sociétal et du psychologique, leurs discussions en trio, confrontées à la présence-absence d’un garçon de café cyclothymique, vont tenter de refaire un monde à l’image de leurs aspirations conscientes et interactives, le temps d’une matinée, d’un déjeuner et d’un début d’après-midi à ne pas mettre un chien dehors.

Mais c’est bien connu, après la pluie, le beau temps est annoncé et c’est donc, toutes heureuses de s’être réconfortées mutuellement autour de l’opportun anniversaire d’Hélène, copieusement arrosé lui aussi, que les trois jeunes femmes vont pouvoir ressortir revigorées de ce cocooning imprévu afin d’affronter, de plus bel, le monde extérieur !…

Oui, mais, tout ce travail sur la parole au féminin constitue-t-il en soi une dramaturgie théâtrale, voire même une comédie de bon aloi ?

De toutes évidences, les trois comédiennes (Pascale Arbillot, Mélanie Bernier & Valérie Lemercier) ainsi que leur partenaire masculin (Patrick Catalifo) ne se ménagent-ils pas pour transformer en jeu de société régressif et adulescent, cette maïeutique à brides abattues :

Donc une bonne équipe pour une interprétation a parité bien rythmée par un metteur en scène (Jean Bouchaud) qui veille au grain de folie… en signe de reconnaissance réciproque implicite !

Oui, mais le fait est qu’en une petite heure et demie, il ne se passe pas grand-chose sur scène, si ce n’est un bavardage fort sympathique poussé à hue et à dia, dans tous ses retranchements, comme dans un huis clos dynamité de l’intérieur… mais par un pétard quelque peu mouillé par ce temps de chien !

Theothea le 27/02/14

REPRISE DES HOSTILITES

de    Régis Mailhot

mise en scène    Gil Galliot

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Théâtre du Petit Daint-Martin

Tel  01 42 08 00 32   

            

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DELICATISSIMO

   

de & par  Framboise frivole

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Théâtre des Bouffes Parisiens

Tel   01.42.96.92.42

                    

           photo © Lynn Vandenbroeck  

     

Le temps passe… et cependant, depuis une vingtaine d’années, la Framboise frivole réapparaît toujours, comme pour la première fois, avec cet humour sémantique, originellement belge, mais surtout propice à toutes les associations instrumentales, mélodiques, voire décalées que la pluralité des musiques du monde pourrait suggérer de manière incitative.

Les conjuguer, les entremêler, les marier pour la meilleure des satisfactions, celle de faire rire une salle entière par tant de quiproquos calculés, de pertinence espiègle, de prouesse virevoltante, telle pourrait être la mission des deux artistes pourfendeurs de toute étanchéité entre les harmonies du bon goût si ce n’est à les partager, tous ensemble, entre spectateurs néophytes et vrais mélomanes.

Ainsi, Peter Hens le violoncelliste et Bart van Caenegem le pianiste s’entendent-ils, comme larrons en foire, pour simuler la balourdise, l’exaspération et même les dissonances d’un duo que seule la candeur aurait, en définitive, le droit de coiffer d’un bonnet d’âne… si, toutefois, cela ne mettait pas en question la complémentarité thématique d’une ménagerie entière, celle de l’Arche de Noé en quête de l’archet perdu !

Par-dessus bord les ego et autres susceptibilités mal placées des deux musiciens, c’est en ethnologues de l’orchestre symphonique que ces chercheurs s’emploient à expertiser et à charrier toutes les potentialités vibratoires, de l’Opéra au Jazz, du Classique aux Variétés, de la Chansonnette au Hard Rock etc…

Mais alors qu’un malicieux I-pad tenterait de prendre, à leur insu, le contrôle de leur spectacle « Delicatissimo » où lumières, sons et visuels pourraient obéir au doigt et à l’œil d’un clavier virtuel domicilié quelque part dans le « Cloud », c’est bien, ici et maintenant, sur la scène tangible des Bouffes Parisiens que les deux concertistes entendent objectiver leurs talents, fût-ce à quatre mains et pourquoi pas « à cheval » !

Theothea le 03/03/14

 HOLIDAY ON ICE 70

     

de & mise en scène Mark Naylor

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Zénith Paris

                    

           photo © Theothea.com  

               

                   

     

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