Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques   de

  

21ème  Saison     Chroniques   20.041   à   20.045    Page  409

 

     

     

             

 Première Saturday Night Fever  - Palais des Sports © Theothea.com

   

       

     

       

 Première Saturday Night Fever  - Palais des Sports © Theothea.com

     

   

     

                

  Première Saturday Night Fever  - Palais des Sports © Theothea.com

     

     

           

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LA REGLE DU JEU

d'après Jean Renoir

mise en scène  Christiane Jatahy  

avec  Éric Génovèse, Jérôme Pouly, Elsa Lepoivre, Julie Sicard, Serge Bagdassarian, Bakary Sangaré, Suliane Brahim, Jérémy Lopez, Laurent Lafitte & Pauline Clément     

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Comédie-Française

   

             © Christophe Raynaud de Lage, coll. Comédie-Française

                                 

De la même façon que Federico Fellini imaginait, à juste titre, que l’Art du Cinéma se clôturerait définitivement avec lui aux studios de Cinecitta à Rome, « La Règle du jeu » signée Christiane Jatahy pourrait fort bien être comprise comme le glas de celui du Théâtre, considéré dans son essence ontologique.

Le plus surprenant est que ce soit La Comédie Française, elle-même, qui, ainsi, donnerait le coup de grâce en se prêtant au « jeu » dont la règle serait de s’emparer de toutes les technologies récentes pour les assimiler en un syncrétisme dont le « Je », apparenté à la modernité du « selfie », serait la mesure de toutes les valeurs de l’instant et des pulsions.

Avec Eric Ruff, chauffeur de maître, menant en « berline » le cortège des invités au bal des dupes, ceux-là vont sortir de l’écran du cinématographe, grandeur rideau de scène, pour mieux apprivoiser la salle Richelieu en une séance d’illusionnisme festif avant que d’en rejeter le cadavre exquis du happening sur la Place Colette et, de facto, en finir avec l’ancien monde de la déclamation textuelle par un zoom vertigineux inversé façon « Google earth ».

Ainsi du cinéma à la vidéo, il n’y aurait que deux pas à franchir en faisant le détour « culturellement obligé » du Théâtre, de telle façon qu’y entrer « religieux » et en sortir « iconoclaste » servirait de vade mecum ou de caution à toute carrière artistique qui se respecte.

Mais suivons les invités de Jean Renoir, là où Christiane Jatahy les y attend, c’est-à-dire dans le fameux hall d’accueil où, habituellement, le public effectue son sas de décompression avant que d’entrer en extase au sein de la salle vénérée.

Tous ensemble seront conviés à une visite « en règle » de la prestigieuse Maison de Molière ou plus exactement à une poursuite ludique dans son dédale de couloirs, coursives, loges, cuisine et autre foyer appartenant aux coulisses de la création théâtrale et donc, par nature, interdites au public.

Ainsi plongés au cœur de l’invisible, grâce à l’image filmée de manière hyperréaliste durant une demi-heure, les spectateurs vont être projetés, catapultés, confrontés à la vérité du spectacle par la soudaine irruption physique en temps réel des comédiens dans le domaine réservé, lui par convention, au quatrième mur.

A partir de cet instant, témoins et invités de la fête constitueront une étrange communauté où chacun tentera d’en comprendre l’enjeu alors même qu’il semblerait que personne, sauf le démiurge de la mise en scène bien entendu, ne maîtrise ni le temps, ni l’espace, ni la parole et encore moins les relations d’amour-haine, de désir-répulsion, d’intérêt-indifférence laissant partir à vau-l'eau un engrenage préjudiciable à la bienveillance face aux numéros d’acteurs et autres exhibitions créatives cocasses.

La meilleure posture serait pourtant d’en rire et de finir par chanter tous en chœur : « Parole, parole » façon Dalida ou « Non ho l’età » style Eurovision/Cinquetti jusqu’à hurler la rengaine à tue-tête en se résolvant à jouer délibérément les « trouble-fête ».

Avec dans le rôle de l’amuseur bateleur, Serge Bagdassarian, dans celui de la boute-en-train cyclothymique, Elsa Lepoivre, dans celui de monsieur Loyal, Jérémy Lopez et ainsi de suite, toute la grande famille du Théâtre se trouve ici réunie, perpétuant la tradition de s’y congratuler et de s’y détester à souhait, tout en prenant à parti le public qui, il faut le noter, restera libre néanmoins de se laisser manipuler ou de se mettre en réserve du capharnaüm.

Cependant quand la vie réelle dégénère à la fois sur le plateau et au sein des fauteuils de l’orchestre, il ne suffirait pas de se réfugier au balcon ou au poulailler, avec l’intention de se dédouaner du ressenti contradictoire, pour réussir à échapper à la décadence générale… si, toutefois, affinités avec l'esprit critique !

D’ailleurs, pour parer aux éventuelles réactions défavorables, fomentées par l’interactivité, il sera toujours possible de dresser un filet de sécurité entre la scène et la salle, en invoquant la présence d’un drone étranger susceptible d’échapper au contrôle du pouvoir institutionnel en place.

Celui-ci, de manière spectaculaire, pourra alors effectuer, sans risque majeur, des figures aériennes spectaculaires autorisant des prises de vue vidéo à couper le souffle des gogos.

Bien entendu, tout ceci ne pourrait être qu’une fable « radicale » ou, à tout le moins, un conte à éveiller les cauchemars mais il faut reconnaître que quand le talent d’une troupe prestigieuse, sous la magie d’une metteuse en scène en prise directe sur l’époque, se déploie en 3D avec autant de maestria, il en demeure forcément des reliquats subconscients qui, de manière pragmatique, pourraient s’avérer comme autant de petits cailloux « signifiants » afin de prospecter et d’imaginer « positivement » le devenir du spectacle vivant… y compris à La Comédie-Française !

Theothea le 11/02/17

     

           

© Christophe Raynaud de Lage, coll. Comédie-Française

   

   

        

                      ©   Theothea.com    

     

SATURDAY NIGHT FEVER

d'après Nik Cohn

mise en scène Stéphane Jarny  

Scénographie Stéphane Roy  / Chorégraphie Malik Le Nost

avec   Nicolas Archambault, Fauve Hautot, Gwendal Marimoutou, Fanny Fourquez, Vinicius Timmerman, Stephan Rizon, Nevedya, Flo Malley, Julien Lamassonne, Lionnel Astier, Agnès Boury, et Jonathan Jenvrin, Alexandra Trovato, Farrah Benamor, Peter Bordage, Andrea Condorelli, Coline Omasson, Jocelyn Laurent, Alicia Irane RAULT, Daniel Ralph Mfaya, Stessy Emelie, Thibaut Orsoni, Juliana Casas Herrera, Salim Bagayoko & Chris McCarthy

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Palais des Sports / Dôme de Paris

   

                      Première Saturday Night Fever  - Palais des Sports © Theothea.com

             

Depuis deux mois, Paname a la fièvre mais pas seulement le samedi soir car, sur le dance floor façon « Vinyl LP » étincelant sous les mille feux des boules à facettes, le couple Stéphanie & Tony embrase le Palais des Sports devenu « Dôme de Paris ».

 Stayin’Alive », « How deep is your love », « Night fever », « You should be dancing »… et autres tubes d’anthologie des Bee Gees, en provenance de la nostalgie fébrile des seventies, s’épandent avec ferveur sur la french attitude trop heureuse d’avoir enfin trouvé en Fauve Hautot et son partenaire Nicolas Archambault les héritiers top niveau de Karen Lynn Gorney et John Travolta.

Cependant, comme dans un basculement fascinant des valeurs vintage, le féminin y serait dorénavant devenu leader charismatique alors même qu’à l’époque, l’intrigue avait été cousue main au service du fameux « John » … alors tout jeune acteur américain si prometteur.

Bref, Fauve Hautot est, de fait, la véritable star du dancing Odyssée 2001 sis à la Porte de Versailles et Nicolas Archambault serait son valeureux cavalier servant qui multiplierait les prouesses stylistiques afin de séduire la puissante et rayonnante artiste avant que de s’embarquer, ensemble, accompagnés de la troupe des 25 acteurs-chanteurs-danseurs pour une grande tournée francophone intégrant notamment un été Québécois au Théâtre Capitole.

En narrateur DJ faisant lien permanent avec le public, voici Gwendal Marimoutou, venu directement de la comédie musicale « Résiste », qui maintient à la fois la bonne distance d’avec le film culte et mythique fêtant ses 40 ans, tout en assurant une présence scénique fort sympathique à la manière d’un grand témoin fédérateur nous menant dans le dédale familial faisant pression sur la jeunesse d’alors pour la freiner dans ses élans passionnels et amoureux.

Le point d’orgue de cette animation interactive sera atteint à l’issue de l’entracte lorsque l’ensemble des spectateurs sera invité à prendre un cours de danse magistral sur cette musique du « Saturday night Fever » dans un engouement spontané à faire vibrer le palais en transe comme jamais.

Lorsque l’on sait que de l’autre côté de la Seine, de manière concomitante, un bus tout aussi magique surnommé « Priscilla » emmène de concert toute cette ferveur retrouvée pour la musique Disco, l’on se dit qu’au-delà des modes vestimentaires ou sociétales, une véritable soif de danser et de s’éclater sur les pistes est actuellement prête à emporter toutes les inhibitions factices dévolues habituellement au « quatrième mur »… cherchant « fiévreusement » aujourd’hui à sortir de son cocon.

Theothea le 05/04/17

     

           

               Première Saturday Night Fever  - Palais des Sports © Theothea.com

     

DARIUS

de  Jean-Benoît Patricot 

mise en scène  Anne Bouvier  

avec  Clémentine Célarié & Pierre Cassignard    

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Théâtre des Mathurins

   

             ©   Bernard Richebé

                     

En installant une correspondance épistolaire entre Claire et Paul, Jean-Benoît Patricot organise un système relationnel à double face où, derrière l’enjeu primordial de redonner goût à la vie de Darius, jeune handicapé au pronostic vital engagé à cause d’une maladie dégénérative, ne disposant désormais plus que des sens du toucher et de l’odorat pour communiquer avec le monde, se distille néanmoins en arrière-plan, de manière discrète, un échange psychologique, moral, émulatif et pour tout dire ambitieux entre un homme et une femme, blessés par la destinée, qui vont trouver dans un objectif commun à haute valeur ajoutée des raisons de croire à l’intérêt d’agir en complémentarité sur la fatalité.

Il se pourrait, en effet, que la démarche initiée sur une idée clairvoyante d’une mère ingénieure seule face au désarroi puisse trouver son épanouissement grâce au savoir-faire, au talent, à la subtilité d’un mari créateur-parfumeur, tenté par le repli sur soi après le décès de son épouse.

Ne se connaissant initialement que par ouï-dire ainsi Claire et Paul, à deux par l’intermédiaire d’une écriture en recherche de solutions pragmatiques où chacun des membres du trio devra pouvoir, à terme, y trouver, pour lui-même et ses partenaires de défi, force intérieure, courage et volonté de dépasser les obstacles infranchissables, c’est la mémoire olfactive qui va être mise à contribution d’une thérapie reconstructive au service de Darius.

Il s’agira de retrouver, à la manière symbolique de la madeleine de Proust, le chemin des senteurs, des arômes, des fragrances liés aux souvenirs de lieux fréquentés lors des jours heureux, de personnes aimées ou d’objets subjectivement chargés d’exhalaison ainsi que d’ancienneté affectives, et par conséquent de les identifier, de les spécifier, de les modéliser pour être, enfin, en mesure de les ressusciter artificiellement grâce à la puissance de parfums recomposés spécifiquement pour la cause.

Disposant, par la suite, de ces flacons spécimens dédiés, ce sont par exemple des voyages lointains qui pourront être envisagés « à domicile » selon une reconstruction apparentée à la réalité virtuelle, mais surtout, en l’occurrence, « ressentie » de tout son saoul par Darius.

Dans l’intimité de la scène des Mathurins, selon une scénographie sise sur plusieurs plans de rapprochements et de transparence, Clémentine Célarié et Pierre Cassignard composent autour d’un orgue à parfums tout en bois, la palette des sentiments que la bienveillance humaine se sent en motivation de déployer face à tous les types et tailles de handicaps que la vie est capable d’inventer.

Sobriété, tact et expression pudique sont au rendez-vous d’une intensité théâtrale sans limite… si ce n’est celle entrant en résonnance avec chacun des spectateurs.

Theothea le 09/02/17

       

       

               ©   Bernard Richebé

     

PARLE-MOI D'AMOUR

de  Philippe Claudel 

mise en scène  Morgan Perez  

avec  Caroline Silhol & Philippe Magnan    

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Pépinière Théâtre

   

             ©   Christophe Vootz

                  

Le titre choisi par Philippe Claudel pour cette « scène de ménage » d’une heure et demie est, en soi, la clef d’une histoire d’amour de plus de trente années qu’« elle » et « lui » traversèrent de concert et sans coup férir mais qui, soudain, dégénéra malencontreusement au retour d’une soirée de mondanités où leurs postures respectives les auraient réciproquement excédés.

A moins précisément qu’il ne faille comprendre que la meilleure façon de parler d’amour à son partenaire conjugal soit, selon une fréquence judicieuse, d’ouvrir la soupape du ressentiment et de lâcher la vanne des reproches clamés en parfaite mauvaise foi, de telle façon que le conjoint serait contraint de surenchérir provoquant ainsi un flot ininterrompu de griefs, toujours plus excessifs, prononcés de part et d’autre…dont acte !

Créée et dirigée en 2008 par Michel Fagadau à La Comédie des Champs-Élysées avec pareillement Caroline Silhol qui, à l’époque, faisait duo avec Michel Leeb, cette comédie de Philippe Claudel avait, selon son auteur, qu’un seul et unique objectif : « Rire et faire rire » en distribuant judicieusement le mitraillage de répliques à l’emporte-pièce qui, alors, évoluait selon une scénographie où l’inconfort provoqué par le design tenait une place prépondérante et forcément hilarante.

Tout y passe donc à propos des goûts et des mœurs de nos contemporains dans les nombreux domaines professionnels, privés, sociaux, politiques, éducatifs, psychologiques, culturels et pourquoi pas artistiques… dont « elle » et « lui » s’emparent à dose personnelle, selon des choix de sensibilité et d’affinités qui, par nature, ont l’outrecuidance d’exaspérer celui qui n’en fait pas le même usage.

Les torts ainsi lancés, dans l’espace commun à la face de l’autre, ont l’immense avantage de révéler jusqu’où il est possible d’exacerber les mots sans néanmoins atteindre le point fatal du non retour … à la complice quiétude du quotidien.

Que Philippe Claudel ait choisi de situer socialement le mari et l’épouse en grande bourgeoisie parisienne vivant en autarcie idéologique dans le confort de l’entre-soi, ne change rien à la disposition humaine universelle de créer sa bulle référentielle sans cesse tentée de rejeter en déviance toute attitude différente.

A l’échelle de leur microcosme, le couple teste ainsi, en temps raccourci dédié à la caricature scénique, ce qui constitue le chapelet des clichés comportementaux dont chacun est constamment paré au regard d’autrui.

En l’occurrence, l’aptitude à composer l’indifférence et la bougonnerie colore le personnage de Philippe Magnan d’une aisance assumée, à savoir se montrer mufle et outrancier avec son épouse.

Quant à Caroline Silhol, elle possède l’élégance aristocratique de pouvoir clamer les mots les plus vulgaires avec le charme toujours confondant qui n’appartient qu’à la grâce faite comédienne.

Theothea le 16/02/17

   

         

              ©   Christophe Vootz

     

LE P'TIT MONDE DE RENAUD

de Jean-François Fontanel, Elise Roche & Guillaume Cramoisan

mise en scène  Elise Roche  

avec  Diane Dassigny, Gaëlle Voukissa, Bruno Gare, Jean-Luc Muscat, Patrice Rivet & Guillaume Cramoisan    

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Théâtre du Palais-Royal

   

                  ©   Nathalie Robin

                                 

Depuis l’avènement de « Mamma Mia » sur la scène de la Comédie musicale construite, de fait, autour d’une fiction romancée, elle-même induite par une sélection thématique appropriée de quelques-uns des tubes patrimoniaux des Bee Gees, le succès international de ce cocktail magique a essaimé sur la planète en suscitant multiples créativités à partir d’un concept associant une belle histoire à des chansons ayant acquis notoriété au hit-parade.

Notons, par exemple, la réussite francophone récente de « Résiste » bâtie sur ce même agencement artistique, intégrant, de plus, une part d'expérimentation vécue, en l’occurrence celle témoignant de l’union musicale et privée de France Gall & Michel Berger, tout en s’appuyant sur une interprétation délibérément subjective voire transgressive des chansons choisies.

Si donc à l’été 2014, l’univers de Renaud, lui, débarquait au Festival d’Avignon off, c’est que la Troupe du Phénix, à la suite du triomphe emporté par son spectacle sur Brassens, souhaitait rééditer semblable engouement en se lançant corps et âme dans une nouvelle exhibition scénographique réunissant certaines des chansons fort populaires de l’artiste soixantenaire tout en les théâtralisant au point d’en faire autant de sketchs à part entière qui viendraient reconstituer une époque ou plus exactement trois à savoir les années 70, 80 et 2000.

Ainsi, en structurant ce canevas sociétal, les auteurs se donnaient-ils la chance d’approcher au plus près de la substantifique mœlle argotique qui fait la spécificité, le charme, la poésie uniques du fameux troubadour post-moderne.

Par la suite, lors de l’été 2015, tout ce « petit monde » prenait résidence parisienne à l’Alhambra où le show gagnait ses lettres de noblesse « tatatanesque » en même temps que sa dimension nationale de « biopic » décalé.

En effet, si ce happening, en forme de bande dessinée, ne peut être réduit à une biographie du chanteur, la vérité criante, ressentie à l’écoute de ses leitmotivs sourcés aux emblématiques « Baston, loubard, beauf, Mister Renard, gonzesse, en cloque, morgane de toi et autres bobos, HLM ou laisse béton... », transparaît avec une évidence comportementale à « décoiffer » tout langage châtié habitué aux lambris et dorures du Théâtre du Palais-Royal.

Il faut dire que les deux comédiennes (Diane Dassigny & Gaëlle Voukissa) et leurs quatre partenaires masculins (Bruno Gare, Jean-Luc Muscat, Patrice Rivet & Guillaume Cramoisan) adoptent avec une aisance et un parlé tellement confondants les dégaines et sabirs transcendés par le médium d’une mobylette ou d’une auto-tamponneuse indéfectibles que leurs multiples rôles labellisés aux appellations de Gérard Lambert, La Teigne, La Doudou, Pépette, Manu et autre Lucien semblent transformer la citrouille argotique en carrosse d’or académique sous la baguette féérique d’Elise Roche.

Évoquées, initiées, entonnées, plutôt que chantées in extenso, les rengaines rénaldiennes se sont prêtées à une réorchestration swing bon enfant où accordéon & claviers (Rodrigue Fernandes), batterie & percussions (Franck Camerlynck), guitare (Guillaume Aknine ou Mathilda Haynes) se font la part belle des guinguettes de sortie dans le grand monde du Musical.

Attention Mesdames et Messieurs ! Moments d’anthologie où Gaëlle Voukissa se la joue Tina Turner emportée par la fougue sensuelle de son interprétation de « Mistral Gagnant » !…

Qu’on se le dise ! Le moment serait donc venu désormais en 2017 de faire la fête au Palais-Royal à jauge complète car la Troupe du Phénix y est à son apothéose de talents dédiés au point que celle-ci souhaite, pleine de ferveur, la présence prochaine de l’enchanteur à leur hommage… autrement dit Renaud lui-même que tous attendent en « personne », aux premiers rangs de l’orchestre, avec une hâte non feinte.

Theothea le 18/02/17

         

       

               ©   Theothea.com

     

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       Première Saturday Night Fever  - Palais des Sports © Theothea.com       

 

       

   

   

   

     

          

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