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Les    Chroniques   de

  

23ème  Saison     Chroniques   23.46   à   23.50    Page  442

 

     

          

             

Première SHOWTIME    Holiday On Ice   Palais des sports   28/02/19    © Theothea.com

   

       

   

       

Première SHOWTIME    Holiday On Ice   Palais des sports   28/02/19    © Theothea.com

     

       

     

Première SHOWTIME    Holiday On Ice   Palais des sports   28/02/19    © Theothea.com

   

     

                

     

Première SHOWTIME    Holiday On Ice   Palais des sports   28/02/19    © Theothea.com

     

     

           

     

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SHOWTIME    

Holiday on ice

     

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Palais des sports

   

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LE LIEN

« Le Lien » Joute ombilicale Palmade - Hiegel au Théâtre Montparnasse  

     

de  François Bégaudeau

mise en scène  Panchika Velez 

avec  Pierre Palmade, Catherine Hiegel & Marie-Christine Danède   

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Théâtre Montparnasse

   

©   J.STEY

         

Réunir Pierre Palmade et Catherine Hiegel sur un même plateau constitue en soi une perspective séduisante que l’ex-doyenne de La Comédie-Française a décidé de cautionner et que l’humoriste a su apprécier à sa juste valeur.

Voilà donc la sociétaire honoraire embarquée dans un lien filial, voire ombilical, la réunissant à l’ex-amuseur narcissique, alors que tous deux, metteurs en scène et formateurs de comédiens, savent par expérience le poids du « Connais-toi toi-même ».

Ainsi, d’emblée dans l’attente du tiers qui interviendra à point nommé pour venir apaiser, arbitrer et réinitialiser le jeu de rôles, le clap liminaire peut lancer le décompte de leur joute conflictuelle prête à s’auto-générer.

En effet, « pour un oui, pour un non », la conversation ou plus exactement son absence va inéluctablement sortir des rails du « généalogiquement correct » pour s’abîmer dans les affres du reproche respectif.

Il faut dire que c’est François Bégaudeau, auteur d’« Entre les murs » dont l’adaptation reçut la Palme d’Or 2008, qui est aux manettes de ce conflit existentiel sans doute quelque peu autobiographique où la reconnaissance de l’autre est en déficit d’image valorisante, sinon de parole encourageante.

Parler à jet continu pour ne rien dire est effectivement insupportable à celui qui attend du verbe partenaire de la compassion, de l’intérêt, de la préoccupation, du souci partagé dans ce qui le fait grandir pour accéder à son ambition et obtenir de la valeur ajoutée à sa destinée.

Cependant qu’en sens inverse, il sera également difficile de discerner l’attention que Stéphane porte à Christiane, c’est-à-dire que le fils porte à sa mère, tant l’ego de celui-ci apparaît contrarié face à si peu de considération maternelle pour sa personne.

Alors qu’importe l’argumentaire de part et d’autre, c’est l’incompréhension réciproque qui décidera du tour de la dialectique s’envenimant avec, d’un côté, la mauvaise foi en conseillère fallacieuse et, de l’autre, la rétorsion au premier degré feignant d’être pleinement candide.

Il faudra donc l’apparition de Françoise (Marie-Christine Danède), la voisine, avec son gâteau si appétissant pour que, mine de rien, les propos s’ajustent peu à peu vers plus de convivialité décente jusqu’à aboutir à une sérénité recouvrée autant qu’inattendue au-delà de son « au-revoir » sur la pointe des pieds.

En définitive, le psychodrame tellement théâtral, orchestré par Panchika Velez, aura été bénéfique puisque, désormais, les deux protagonistes seront en mesure d’échanger des points de vue universels sur le concept de famille en tant que lieu du combat originel permettant à l’être humain de se faire reconnaître dans sa spécificité.

Fort de ce point d’accord enfin atteint, il sera alors grand temps de donner la part belle au fromage de chèvre ayant déclenché par inadvertance ces hostilités formelles dissimulant, de toute évidence, tant d’amour refoulé.

Theothea le 02/03/19

   

   

© Theothea.com

INTERVIEW

« Interview » Déficit de Confiance stigmatisé à La Manufacture des Abbesses

   

de  Theodor Holman   

mise en scène  Thierry Harcourt 

avec  Tiffany Hofstetter & Tom Morton   

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Manufacture des Abbesses

   

©   DR.

     

En créant au Festival d’Avignon 2018 l’adaptation théâtrale de Tom Morton d’après le film INTERVIEW de Theo Van Gogh, Thierry Harcourt mettait en scène le projet initié par Tom de faire couple scénique anglo-américain avec Tiffany Hofstetter devant donner lieu à thriller palpitant jusqu’à la dernière seconde de la dramaturgie.

Toutefois, si ce rendez-vous d’un journaliste politique dépité avec une starlette du petit écran pourrait, a priori, apparaître comme une anecdote médiatique noyée dans la masse des médiocrités déversées par les robinets à images que constituent les chaînes internationales à diffusion continue, il est indéniable, a posteriori, que l’auscultation au scalpel des étapes successives de la « brève rencontre » concernant Pierre & Katya compose un modèle du genre dans la diversité des jeux « du chat et de la souris ».

La force de cette entrevue à rebondissements inattendus tient dans le fait que s’agissant de deux spécialistes aguerris dans leur activité professionnelle respective, ceux-ci sont tellement rompus aux pièges tendus par la discipline du faire-savoir que, l’un et l’autre, ont acquis le flaire et le savoir-faire pour les contourner habilement.

Cependant, ce qui les guette présentement, c’est la part intime qu’ils vont accepter l’un et l’autre de se livrer mutuellement dans une perspective en permanence ambigüe, se jouant entre la séduction réelle qu’ils ressentent réciproquement sans forcément se l’avouer car souvent de manière asynchrone et, par ailleurs, leurs talents expérimentés à jauger les gages de « sincérité » qu’il est nécessaire de donner mais jusqu’où, afin de recevoir, en retour, le substantiel profit escompté.

Pour le journaliste, le but poursuivi serait d’obtenir le maximum de scoops pouvant rendre son reportage, de fait, exclusif.

Pour l’actrice, le sien serait de susciter le plébiscite du public par l’intermédiaire de son interviewer ingénieusement manipulé.

Tous les deux, bien sûr, possèdent des failles dans leurs personnalités et c’est donc également en dissimulant celles-ci tout en s’appuyant sur elles que Pierre & Katya vont s’avancer l’un vers l’autre masqués par plusieurs strates de non-dits dont ils pourraient, néanmoins, le temps d’un instant furtif, se dessaisir partiellement.

Mais, comme de toute évidence, ces deux prodiges sont faits du même bois en ce qui concerne la flatterie, la ruse et la rouerie, ce ne sera pas un mince affaire que de réussir à susciter le climat de confiance… forcément nécessaire à toute bonne interview.

Si donc le journaliste se retrouve dans la chambre de l’actrice, c’est que celui-ci a commis plusieurs erreurs stratégiques en réponse à la désinvolture de Katya d’emblée en retard.

En effet celle-ci, de bravades en provocations, n’aura de cesse de pousser Pierre à la faute cumulée que celui-ci aura bien du mal à assumer.

Au final, la lâcheté de l’un se retrouvera coincée par le toupet de l’autre pour un match nul… à en pleurer de remords que pourtant ils n’auront ni l’un ni l’autre.

Reflets de l’époque contemporaine, ces cobayes médiatiques et artistiques sont-ils les fidèles représentants de la gente féminine et masculine actualisée dans la conjugaison à l’imparfait d’un relationnel en pitoyable perdition ?

Ce qui est sûr, c’est que Tiffany Hofstetter & Tom Morton jouent excellemment cette partition de poker menteur jusqu’à réussir à simuler la bonne foi dans la perception que leurs personnages ont d’eux-mêmes.

Theothea le 13/03/19

   

                  

© Theothea.com

LE CAS EDUARD EINSTEIN

« Le Cas Eduard Einstein » interloque La Comédie des Champs-Elysées

   

de  LAURENT SEKSIK

mise en scène  STÉPHANIE FAGADAU

avec  Michel JONASZ, Hugo BECKER, Josiane STOLERU, Pierre BENEZIT, Amélie MANET & Jean-Baptiste MARCENAC   

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Comédie des Champs-Elysées

   

©   Lisa Lesourd

         

Si Michel Bouquet avait été pressenti pour le rôle d’Albert, père d’Eduard et néanmoins génie scientifique du Xxème siècle célébré universellement, l’immense comédien de 92 ans dut se désister durant les répétitions; c’est néanmoins avec confiance et grand soulagement qu’il accepta que Michel Jonas le remplaçât pour endosser cette responsabilité artistique à 72 ans.

Celui-ci, méconnaissable tant sa transformation quotidienne atteint à la ressemblance avec l’image photogénique du savant, endosse ainsi la paternité de trois enfants dont l’un lui posera un problème récurrent majeur qui ne sera jamais résolu, fût-il lui-même expatrié dans la communauté scientifique aux Etats-Unis pour cause de nazisme décimant l’Europe.

Au fil de leurs destinées respectives, après que la famille Einstein eut admis qu’Eduard (Hugo Becker) devait être pris en charge psychiatrique, une seule entrevue entre père et fils eut lieu dans la clinique Suisse, en 1933, juste avant le départ d’Albert pour son émigration définitive.

Et pourtant, à distance, quels que soient ses multiples engagements, les honneurs et l’ambition du travail accompli dans la recherche de pointe en physique quantique, le mal rongea la personnalité du grand théoricien se trouvant ainsi face à un mur problématique et éthique qu’il fut dans l’incapacité de solutionner.

Il faut dire que la récente découverte de la psychanalyse lui était complètement étrangère et sa contemporanéité avec Sigmund Freud ne suscitait chez lui guère plus d’intérêt, sinon de la méfiance.

Laurent Seksik, auteur du roman pour lequel de nombreux prix furent décernés à partir de 2013, et découvreur de cette situation familiale jusqu'ici méconnue, en a effectué lui-même l’adaptation théâtrale, à la demande précisément de Michel Bouquet qui s’était enthousiasmé à l’idée de porter cette histoire à forte valeur signifiante sur la scène dramaturgique francophone.

Symbolisant la Schizophrénie en action au cœur de cette filiation douloureuse de part et d’autre, la réalisatrice Stéphanie Fagadau a chargé Antoine Malaquias de concevoir un décor coupé en deux à l’instar de cette maladie séparant l’identité comportementale en zones hétérogènes frontales :

A jardin donc, le lieu médicalisé de l’enfermement; à cour, le lieu de travail du paternel en recherche active.

D’autres protagonistes interviendront en jouant plus ou moins des rôles tampons entre ces deux pôles antagonistes que l’on serait tenté de caricaturer sous les étiquettes recto, L’Esprit supérieur reconnu, verso, Son Fou caché.

Et ainsi donc, oeuvrait la mère (Josiane Stoléru) et ex-épouse d’Albert en tentant, lors de ses visites, d’apaiser la colère et la révolte chroniques d’un fils croulant sous les traitements médicamenteux sans jamais trouver de véritable apaisement.

Un psychiatre (Pierre Benezit) aura une importance cruciale auprès d’Eduard en le confortant dans l’espoir d’une « normalité » retrouvée par le biais de conversations où la logique latente du raisonnement apparaîtra sans cesse comme une vérité criante.

Dans la souffrance indicible, Hugo Becker révèle une puissante capacité à la composition du trouble visuel et gestuel.

Cependant, il n’y aura pas de miracle et c’est de fait le « statu quo » psychologique qui fera office de « morale » à cette saga familiale.

Et pourtant, il ne s’agit ici ni d’une fable, ni d’un conte métaphorique, mais bel et bien d’un cas particulier de filiation à l’image de tant d’autres au sein de la société humaine tellement imparfaite. Seulement, vue de la mémoire patrimoniale collective, il s’agissait ici précisément de la famille Einstein ayant à sa tête le prix Nobel de physique, fondateur de la théorie de la Relativité…

Theothea le 05/03/19

             

   

© Theothea.com

MARLENE IS BACK

   

de  Cyrielle Clair & Gérard Chambre

mise en scène Gérard Chambre

avec  Cyrielle Clair & Gérard Chambre

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Théâtre de La Tour Eiffel

   

© Theothea.com

                                                     

En proposant à Cyrielle Clair de raconter sur scène la légende de Marlene Dietrich, Pierre Cardin faisait coup double… en connaissance de cause bien entendu !

D’abord par vénération et admiration dans le but de rendre hommage à Marlene la star célébrée universellement que le fameux couturier avait lui-même accueillie par deux fois dans son Théâtre mais également pour focaliser l’attention sur son amie Cyrielle s’étant expatriée durant une longue période de façon à mettre ainsi l’ex-pensionnaire de La Comédie Française de nouveau en pleine lumière sur les planches.

Cette perspective était d’autant plus ambitieuse qu’elle confiait de surcroît à l’artiste le soin d’écrire et de créer le spectacle.

Relevant ce défi avec enthousiasme, Cyrielle sollicita la collaboration de Gérard Chambre qui allait devenir de facto sur ce projet tout à la fois son seul partenaire multi-rôles ainsi que co-auteur et metteur en scène.

S’appuyant sur des vidéos reconstituées illustrant l’époque parcourue par la carrière de Marlene Dietrich, les deux acolytes seraient tour à tour en situation scénographique d’incarner les marches de la gloire que la fabuleuse star d’origine germanique eut l’instinct de gravir au fil des opportunités qu’Hollywood et Josef Von Sternberg son mentor lui concoctèrent quasiment sur « commande ».

Ainsi, tout à la fois manipulatrice et manipulée, l’actrice se fit marionnettiste d’elle-même au gré des rencontres, des productions et donc des films qui s’échafaudèrent sur son nom commençant, selon Cocteau, comme une caresse… et s’achevant comme un coup de cravache.

Au rythme d’une séduction infinie gérée en multiples passions amoureuses avec la plupart de ses partenaires successifs, Cyrielle Clair tend la main à Lili Marlene cette « héroïne » assumée jusqu’au bout de la création artistique en ayant emmené, au cours des quatre dernières années, ce spectacle musical Cardin de Paris à Las Vegas & Miami, en passant par le Festival de Lacoste jusqu’au retour parisien début 2019 au Théâtre de La Tour Eiffel.

Cette incarnation de « L’Ange bleu » peut aussi être considérée comme une célébration rituelle de la fascination magique qu’exerce la scène théâtrale sur le public en temps réel et il faut dire qu’à ce jeu du transformisme sous fondus enchaînés, Cyrielle Clair et Gérard Chambre, faire-valoir pour la cause, s’y éclatent comme « poissons dans l’eau » magnifiés en superbes costumes Cardin.

Theothea le 25/04/19

   

                 

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Première SHOWTIME    Holiday On Ice   Palais des sports   28/02/19    © Theothea.com

 

       

   

   

   

     

          

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