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Les    Chroniques   de

  

24ème  Saison     Chroniques   24.16   à   24.20    Page  453

 

     

     

       

                   

                 

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UN AMERICAIN A PARIS

« Un Américain à Paris » Suprême Célébration du Musical au Châtelet

   

Livret Craig Lucas   

Musique et Lyrics George Gershwin et Ira Gershwin

Mise en scène et chorégraphie Christopher Wheeldon

avec  Leanne Cope, Ryan Steele, Michael Burrell, Zachary Prince, Emily Ferranti, Julia Nagle et l'ensemble, Karolina Blonski, Lloyd Boyd, Brittany Cioce, Rebecca Fennelly, Lindsey Fletcher, Ramona Kelley, Cory Lingner, Wilson Livingston, Nathan Madden, Kristen Mc Garrity, Gia Mongell, Rebecca Pitcher, Abigail Hayley Simon, Melissa Steadman Hart, Cooper Taggard, Kyle Vaughn, Scott Willis & Liam Wrate

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Théâtre  du Châtelet   

   

©  Cyril Moreau / Bestimage

                 

« Paris est une fête ! ». Mieux qu’une reprise cinq années plus tard succédant à sa création en France elle-même adaptée du film de Vincente Minnelli (1951) selon une coproduction avec Broadway, la Comédie musicale chorégraphiée et mise en scène par Christopher Wheeldon revient, à la suite d’une tournée internationale triomphale notamment primée de 4 Tonny Awards, pour fêter la fin d’année 2019 à Paris magnifiant ainsi la réouverture du Châtelet rénové.

Il aura fallu en effet attendre plus de 60 ans après le succès du film emmené par Gene Kelly & Leslie Caron avec 6 Oscars & 1 Golden globe à la clef pour que l’ex-directeur du Châtelet prenne l’heureuse initiative en 2014 d’associer une production franco-américaine menant à la réalisation de cette Comédie Musicale célébrée désormais universellement.

Ainsi, après avoir dirigé la période inaugurale de La Seine Musicale, Jean-Luc Choplin devenu, depuis, directeur du Théâtre Marigny se trouve fort opportunément à l’origine décisionnelle de deux tournées musicales concomitantes sur l’affiche parisienne, pour qu’en version originale sur-titrée soit enjambée d’une année sur l’autre : « Funny Girl » au Marigny et « Un Américain à Paris » au Châtelet.

Cependant, en cette période de grève sociétale liée aux transports publics fortement impactés, Paris saura-t-elle saisir sa chance festive d’un réel plaisir charnel et spirituel réussissant à être présent pour honorer et apprécier ces spectacles tellement ambitieux et classieux ?

Rien n’est moins écrit d’avance mais sachons reconnaître que l’offre en Théâtre Musical haut de gamme ne cesse d’y croître… à laquelle nous ne résistons pas d’ajouter pour la saison en cours, selon un concept artistique quelque peu différencié, « Ghost » au Théâtre Mogador.

Voici donc présentement Jerry Mulligan (Ryan Steele / Nathan Madden) et Lise Dassin (Leanne Cope / Kristen McGarrity) de retour là-même où ils sont censés s’être rencontrés sur les quais de Seine et ainsi séduits mutuellement pour la première fois au sortir de la deuxième guerre mondiale du XXème siècle.

Lui peintre bohème sur le point d’être rapatrié au pays en tant que GI démobilisable et elle danseuse en devenir professionnel très prometteur mais déjà fiancée à un certain Henri dont la famille très aisée a jeté son dévolu sur cette jeune juive en la protégeant des Nazis durant la guerre.

Sous le mécénat Milo Davenport d’un fastueux projet de ballet, Madame Baurel conçoit, elle, avec évidence que sa future belle-fille sera l’élue du rôle emblématique alors que Jerry Mulligan héritera de la charge prestigieuse des décors et que son ami Adam Hochberg, lui, en sera promu le compositeur émérite.

Tous trois admirateurs plus amoureux les uns que les autres de Lise, leur passion artistique va pouvoir se confondre avec celle des sentiments tourmentés au gré de la mélodieuse musique « Jazz » des frères Gerschwin Ira et Georges, ce dernier ayant précisément composé, dès les années vingt, un poème symphonique de dix-neuf minutes voué au charme enjôleur que la capitale française pouvait alors exercer sur la sensibilité du voyageur étranger et qu'il intitula : « Un Américain à Paris ».

Voilà donc comment la boucle serait bel et bien bouclée !

Ce formidable cocktail de talents ainsi réunis explose de couleurs, de lumières, de chorégraphies sophistiquées, de fluidité scénographique et de swing bondissant qu’une vingtaine de musiciens, en fosse, transforment en une prestation tellement prodigieuse qu’elle en devient sublimement magique.

Si Ryan Steele a pleinement rodé son performant jeu de jambes en tournée américaine, apprécions qu’en supplément d’âme actualisé, Leanne Cope fasse lien dédié à la création initiale 2014 car, de fait, elle en était déjà la remarquable égérie.

Ainsi donc, la judicieuse reprise du Musical « Un Américain à Paris » en résidence propice sur les lieux de sa gestation originelle, ce pourrait être assurément L’état de grâce « Broadway » finalisé par La « French Touch ».

Theothea le 05/12/19

      

     

©  Cyril Moreau / Bestimage

     

SIDDHARTA

   

de David Clement-Bayard     

mise en scène Madnagy   

avec Inca, Celia de la Fontaine, David Clement-Bayard, Axel Hirsoux, Sebastiao Saramago, Melissa Forton, Cedric Chupin, Oceane Berland, Benoit Valliccioni, Meddy Saidi et l'ensemble, Eline Dupraz, Yassine Aylann, Jessica Gabriele, Sebastien Duchange, Morgane Benzahra, Pierre Etienne, Sebastien Delors, Amy Lerie, Steve Setiano, Laetitia Kullean & Yara Kasti

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Dôme de Paris (Palais des sports) 

 

©    Philippe FRETAULT

         

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© Theothea.com

     

MORT PREMATUREE D'UN CHANTEUR POPULAIRE DANS LA FORCE DE L'ÂGE

« Mort prématurée d’un chanteur populaire… » Arthur H. envoûte La Colline

de &   mise en scène  Wadji Mouawad     

avec Marie-Josée Bastien ou Linda Laplante, Gilles David de la Comédie-Française, Arthur Higelin, Pascal Humbert, Isabelle Lafon, Jocelyn Lagarrigue, Patrick Le Mauff & Sara Llorca 

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Théâtre de La Colline

   

©  Simon Gosselin

             

La connaissance de la genèse du spectacle associant Arthur H. & Wajdi Mouawad est essentielle à la compréhension du dessein qu’ils ont nourri ensemble de se constituer des souvenirs partagés à deux dans la durée.

Si leurs premières rencontres furent fortuites, les suivantes relevaient d’une stratégie les menant au bout du monde que ni l’un ni l’autre ne connaissaient jusque-là.

En effet, constatant que leurs racines issues de l’enfance et la jeunesse étaient pleinement hétérogènes, il leur fallait élaborer un apanage mémoriel leur appartenant en propre.

C’est ainsi que notamment un voyage au Pérou et un autre au Groënland ont forgé ce socle de réflexion commune faisant diverger le projet initial d’un concert unique pour les 25 ans de carrière du chanteur vers un récit dramaturgique fictif où les questions existentielles concernant celles de la survie artistique, après avoir atteint une première apogée, focaliseraient donc le récit non pas sur le plan autobiographique mais de préférence sur celui d’une quête chorale interrogeant le sens de la créativité.

Pour parvenir à cette part de vérité, la fin d’un monde, d’une phase de vie, pourrait servir de catalyseur à la résilience telle une résurrection permettant de remettre les compteurs à zéro afin d’initier une nouvelle innocence, seconde virginité ou tout simplement maturité.

C’est globalement sur ce schéma que s’est élaboré ce spectacle musical prenant l’imposture de la « fake news » comme élément pivot d’un renversement d’opinion a priori favorable au plébiscite admiratif mais se retournant radicalement en son contraire lors de la découverte publique d’une arnaque délibérée, à savoir la mort simulée du chanteur has been ayant retrouvé un regain de popularité dans une annonce mortifère transgressive.

C’est donc en s’articulant autour de ces deux espaces temps, avant et après la forfaiture, que devrait se purger la conscience de l’artiste en mal de cohérence avec lui-même.

Arthur H. trouve ainsi, en cet exutoire, le chemin spécifique d’une découverte de l’acte théâtral dans un au-delà du miroir scénique que la musique ne conjuguait jusqu’ici, pour lui, que sur le diapason du ressenti, intrinsèquement fort précieux par ailleurs.

En jouant les étapes cyclothymiques passant de la reconnaissance à l’admiration sans bornes, puis de la dépression nihiliste à la déchéance du compromis falsificateur, s’ouvrait donc celle enviable du rachat permettant sans doute d’atteindre à la félicité, celle d’être enfin en paix avec soi-même.

Le comédien Arthur Higelin prend, de toute évidence, un réel plaisir à composer ces états d’âmes successifs allant jusqu’à le mettre au ban de la société et plus spécifiquement de tous les faux amis que le métier secrète dans l’entourage du chanteur.

La jubilation d’être subitement perçu comme un faussaire n’a d’égale que celle de remonter ensuite la pente en exhibant les gages de bonne volonté et aussi celle de retrouver le support du piano-voix dans son essence vitale.

Sur ce chemin de la rédemption, l’artiste va bénéficier du soutien inconditionnel d’une fan soulevant un à un tous les obstacles pour recouvrir la confiance du public.

C’est Marie-Josée Bastien qui incarne ce personnage haut en couleur, fort sympathique et arborant un accent canadien à couper au couteau.

Véritable révélation de cette création théâtrale, tous les autres partenaires se sentent ainsi portés par une mission que, de près ou de loin, ils partagent avec La fameuse « Nancy ».

Quant à lui surnommé Alice dès sa naissance, notre maître-chanteur, devenu temporairement aveugle à cause de sa malversation morbide à la fois stupide et mal exécutée, aura-t-il l’opportunité heureuse de saisir la seconde chance que son entourage lui fera payer au prix fort d’une honnêteté recouvrée ?

En tout cas, une chose est sûre, dès que l’artiste Arthur H. se positionne, sans autre artifice que sa voix gutturale et langoureuse, face au clavier de son piano, l’envie irrépressible qu’il nous emporte en son aubade, se présente, elle, comme indéniable.

Theothea le 17/12/19

   

     

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PERE OU FILS

« Père ou Fils » Jugnot & Braoudé Réincarnations à La Renaissance

   

de Clément Michel      

mise en scène  Arthur Jugnot  & David Roussel  

avec  Patrick Braoudé, Arthur Jugnot, Catherine Hosmalin, Flavie Péan, Julien Personnaz Laurence Porteil

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Théâtre de La Renaissance

   

© Svend Andersen

   

Avec, en toile de fond, la renaissance pour échange de peau, substituer momentanément le corps d’un père à celui de son fils et réciproquement, voici donc le programme de la sixième comédie de Clément Michel co-mise en scène par Arthur Jugnot & David Roussel.

Si d’emblée il est possible d’imaginer les équivoques et les quiproquos engendrés par une telle permutation entre un jeune peintre-copiste et un homme politique, c’est peu de dire que les deux cobayes à cette expérimentation pour le moins fantastique s’avèrent d’un acabit antagoniste puisqu’a priori l’empathie circule très mal entre eux.

Aussi disons qu’à la faveur du sommeil des protagonistes, si possible réparateur, le cauchemar en filiation pourrait débuter et se renouveler tout au long de la pièce de manière récurrente mais voilà qu’à la surprise générale, d’étapes colériques en étapes hystériques, une incontestable prise de conscience de la difficulté à assumer « l’autre en soi-même » pourrait paradoxalement inciter à une plus grande tolérance voire une meilleure compréhension pour devenir respectivement père de son fils & vice versa.

Si l’objectif prioritaire de l’auteur, du binôme des metteurs en scène et de leurs interprètes déchaînés sur scène, est d’abord de faire rire à outrance façon « Boulevard », chemine néanmoins en permanence une petite musique parallèle tendance psychologisante qui insinue à l’oreille du spectateur l’efficacité redoutable d’une transmutation familiale si peu réaliste et pourtant si conforme au non-dit transgressif.

En effet, se mettre à la place d’autrui selon des schémas de pensée extrinsèques et un point de vue relationnel au monde différencié n’est, de toute évidence, point aisé, aussi quand subitement cette double « incarnation » s’effectue à l’insu du plein gré, c’est comme si une véritable master class du savoir-vivre ensemble « paternel et filial » s’abattait sur l’un et l’autre ainsi que, par voie de contagion, sur l’entourage immédiat.

Ce parti pris artistique étant accepté, rien ne s’opposera plus à ce que les spectateurs baissent la garde, se laissent emporter par un torrent de rires et renoncent à contrecarrer l’apparente invraisemblance.

Pour le meilleur ou pour le pire, la purge du divertissement est en action radicale et il ne servirait à rien de vouloir la raisonner ou bien même de tenter de l’arraisonner.

Dans cette perspective trépidante, les acteurs sont au taquet avec, en tête de gondole, Catherine Hosmalin et Patrick Braoudé en orbite brute de décoffrage; ce qui permet à leurs partenaires (une journaliste, une fiancée et un entremetteur) de se la jouer « sérieusement impliqués » bien que sans cesse au bord de la rupture d’avec le simple bon sens.

Arthur Jugnot, la tête entre deux casquettes, sert de fil conducteur à tout son monde alors que du jeu à la mise en scène s’établit comme un lien tendu indissociable entre pulsion existentielle et posture délibérée.

Cette création surréaliste opère sur les méninges comme un tour de forces telluriques vis-à-vis duquel l’esprit critique doit assurément plaider son incompétence viscérale.

Ce drôle d’happening est pleinement providentiel car il force à penser contre soi-même… et même, à certains instants privilégiés, à refuser de penser quoi que ce soit.

Theothea le 25/11/19

     

     

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LA FAMILLE ORTIZ

   

de & mise en scène  Jean-Philippe Daguerre 

avec Bernard Malaka, Isabelle de Botton, Stéphane Dauch, Antoine Guiraud, Kamel Isker & Charlotte Matzneff

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Théâtre Rive Gauche

   

©   Fabienne RAPPENEAU

         

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